Sommet de Copenhague, c'est parti!
C'est parti pour deux semaines de négociations afin d'éviter le pire. Ont-ils conscience d'avoir entre leurs mains notre avenir et la vie des générations futures?
Espérons...
En attendant, que pouvons-nous faire individuellement? C'est la question que me posait ma soeur récemment et j'avoue ne pas avoir su lui répondre. J'ai essayé péniblement de me souvenir de tous ces conseils qu'on nous répète à longueur de temps (prendre les transports en commun, trier les déchets, consommer bio et local...) mais bon, ma soeur et moi nous appliquons déjà la plupart des recommandations écolo, alors que faire? Lire mon billet daté du 5 décembre et visionner le documentaire de John Webster? Oui, c'est un bon début ;-) . Éliminer de sa vie tous les produits qui consomment ou qui sont fabriqués à partir de pétrole c'est très bien mais est-ce suffisant?
Après réflexion, je pense que pour aller plus loin nous devons complétement revoir notre manière de consommer.
Avant tout changement dans vos habitudes, je vous invite à visualiser l'étendue des dégâts grâce au site du WWF qui propose un test à l'issue duquel vous saurez combien d'hectares de ressources vous consommez chaque année et surtout combien de planètes il faudrait si tout le monde consommait comme vous.
Si vous avez la flemme de faire ce test, prenons un exemple: moi. Grâce à ma façon de vivre, je me situe en dessous de la moyenne française :-) mais si tout le monde consommait comme moi, il faudrait 2,2 planètes pour fournir les ressources nécessaires à notre boulimie :-(
Comme remède, certains prônent une limitation de la consommation au strict minimum vital. Ils se placent en "objecteurs de croissance" face à une société de consommation qui nous mène à notre perte. C'est une solution sans doute un peu radicale pour les gens habitués à faire chauffer leur carte bleue chaque samedi dans le but d'acheter une illusion de bonheur. Pour les aider dans cette démarche, je leur rappelle qu'on peut réussir sa vie sans Rolex, qu'acheter une voiture ne remonte pas le moral et que la vie ne dépend pas de la taille d'un écran plat. Freiner notre consommation peut donc, dans un premier temps, être une solution pour limiter les dégâts mais ensuite? Quelle société pouvons-nous construire en partant de ce principe de décroissance?
Pierre Rabhi nous donne des éléments de réponse grâce à sa philosophie qui allie écologie et humanisme. Je vous recommande le site de son association Colibris ainsi que son blog.
En effet, nous avons oublié ce que signifie vivre en harmonie avec les êtres vivants. Nous sommes persuadés que nous sommes au-dessus des lois de la nature, au-dessus des animaux et même au-dessus d'autres êtres humains. Et si nous arrêtions d'exploiter les hommes et la nature? Si nous respections nos semblables ainsi que notre environnement, la vie ne serait-elle pas plus douce?
"Utopie!" me direz-vous. Sans doute mais une utopie qui a le mérite de nous indiquer un chemin à suivre pour faire notre part, chers Colibris.