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Le blog de la Fée Myrtille

Le blog de la Fée Myrtille
Le blog de la Fée Myrtille
15 janvier 2012

A feminist in London

 

london tubeCe weekend, j'étais en escapade  à Londres.

Quel était le programme? Big Ben...Westminster... les joyaux de la Couronne? 

Non. Cette fois, j’ai choisi de porter un autre regard sur la capitale anglaise, un regard féministe.

La journée a débuté avec la visite du Musée Florence Nightingale pour découvrir le parcours de cette infirmière britannique pionnière des soins infirmiers modernes.


Florence NightingaleNée en 1820, au sein d’une riche famille, Florence choisit très jeune de se consacrer aux autres et souhaite ardemment devenir infirmière. A l’époque, ce métier est considéré comme inconvenant pour une jeune femme de la bonne société, belle et intelligente comme Florence. Malgré la désapprobation de ses parents, elle s’obstine et réussit à se former en passant du temps auprès de médecins de différents hôpitaux.


En 1853, la guerre de Crimée éclate et les troupes anglaises doivent faire face non seulement aux combats mais également à des conditions sanitaires déplorables qui emportent chaque jour un nombre croissant de soldats. Le secrétaire d’Etat à la guerre demande alors à Florence Nightingale de former un groupe d’infirmières capables de se rendre sur place pour remédier à ce désastre sanitaire. Elle recrute donc 38 personnes et part en Crimée pour y expérimenter sa vision du métier d’infirmière. Elle invente, innove, organise, structure et réussit à rendre le séjour des malades et des blessés plus agréable et surtout moins mortel.


Cette expérience la rendit célèbre dans le monde entier ce qui lui permit par la suite de rédiger de nombreux manuels d’infirmerie et de créer une école d’infirmières.
Le musée mentionne une autre grande figure des soins infirmiers : Mary Seacole. Comme Florence, elle apporta son aide aux soldats de la guerre de Crimée grâce à  sa connaissance des herbes médicinales.

 


Ensuite direction le Victoria & Albert Museum, l’un de mes musées préférés ! Les Anglais ayant une approche beaucoup plus pédagogique que la nôtre en matière de savoir historique et culturel, la visite d’un musée anglais est beaucoup plus distrayante que celle d’un musée français. La preuve avec cette séance d’essayage mémorable :

P1020321
J’ai pu tester le port du corset, de la crinoline et du panier porté sous les robes à la française. Les deux jupons (crinoline et panier à la française) sont tellement encombrants qu’ils modifient les mouvements du corps. Impossible de marcher droit avec ces immenses paniers. La forme et le poids de la robe obligent à avoir une démarche chaloupée assez fatigante pour la taille et le bassin. S’asseoir est tout aussi sportif et périlleux. Quant au corset, c’est un véritable objet de torture. Même sans utiliser les méthodes de l’époque (enfiler le corset mouillé pour qu’il rétrécisse en séchant, demander à une autre personne de le serrer au maximum), il n’en reste pas moins étouffant. Cet essayage m’a permis de comprendre pourquoi les femmes s’évanouissaient pour un rien à l’époque.

 

 

 

histoiresuffragette03Dernière étape, le musée de Londres qui retrace l’histoire de la ville de l’ère préhistorique à nos jours. Des siècles et des siècles à parcourir et autant d’opportunités pour évincer les femmes de l’Histoire. Pourtant les Londoniens ne les ont pas oubliées puisque le musée propose notamment tout un espace consacré aux Suffragettes qui obtinrent le droit de vote en 1918, 26 ans avant les Françaises. C’était merveilleux et émouvant de voir toutes ces photos, ces objets, il y avait même des vidéos de leurs actions. Tout à coup leur combat prenait vie et je mesurais à quel point cela avait été difficile et dangereux pour ces femmes de se battre pour obtenir le simple droit de voter.

 


Bref, j’ai passé un weekend à Londres ;-)

Rapportés dans ma valise :
- Florence Nightingale Museum, the guide
- The Suffragettes in Pictures, Diane Atkinson, Museum of London, 1996
- Suffragette, My story, An Edwardian girl’s diary (1909-1913), Carol Drinkwater, Scholastic children’s books, 2003

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23 novembre 2011

Idées kdo

boules de noëlVous ne savez pas quoi offrir pour Noël.

Vous errez comme une âme en peine dans les rayons des magasins sans savoir quoi acheter.

Vous cherchez désespérément LE cadeau original qui séduira à coup sûr.

 Ne cherchez plus. Nous avons la solution:

La télécommande pour homme !

Elle permet de piloter à loisirs toute femme digne de ce nom. "Dis oui", "dis non", "déshabille-toi", "oublie", "nettoie" sont quelques-unes des merveilleuses fonctionnalités de ce bijou de technologie. Vous avez également la possibilité de régler le niveau sonore de la femme ou d’appuyer sur le bouton "mute" quand vous êtes fatigué.

Mesdames, la télécommande permettant de piloter des hommes est aussi disponible.

Capture télécommande femme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autre cadeau de choix, les Cocktail Dolls ! Ces magnifiques poupées sont un must-have des réceptions mondaines. Elles se positionnent sur les tables, juste à côté des assiettes,  pour porter avec classe et élégance vos serviettes en papier. Otez la serviette et la Cocktail Doll vous dévoilera les moindres détails de sa lingerie. Vos convives seront époustouflés par tant de raffinement.

Cocktail Doll 1Cocktail doll 2

 

Nous avons également pensé aux enfants sans qui Noël ne serait pas Noël. Notre conseil : restez classiques. Ne vous aventurez pas à offrir des cadeaux qui sortent de l’ordinaire, qui stimulent l’imagination ou la créativité. Pour être certains de ravir vos chérubins, nous vous conseillons d'offir un poupon aux filles (autant les préparer dès le plus jeune âge à ce qui sera leur quotidien une fois adultes) et un bolide aux garçons (mieux vaut les familiariser dès maintenant au concept de virilité extracorporelle).

kdo enfants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pardon? Que dites-vous?

Vous êtes?... féministe! Ha…

Et écologiste!… Ha…

Hum… dans ce cas, nous ne pouvons rien pour vous.Vous n’avez plus qu’à espérer que les membres de votre famille, vos amis, vous envoient ceci:

PasDeCado

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joyeux Noël !

 


15 novembre 2011

Leadership au féminin

hô fê workingLe mois dernier, j’ai assisté à un atelier sur le leadership. Mon employeur n’y est pour rien, je suis la seule fautive. Après des années passées à patauger dans un environnement professionnel sexiste (pléonasme ? oui, vous avez raison), m’affirmer dans l’entreprise reste encore difficile malgré l’assimilation de la meilleure formation qui soit : le féminisme.

Alors, quand une de mes amies m’a parlé de l’association Social Builder et de son séminaire sur le leadership au féminin, j’ai sauté sur mon ordinateur pour m’inscrire au premier atelier venu. Bon, l’atelier en question n’était pas consacré aux problématiques femmes/travail mais traitait du leadership situationnel. Il n’était pas non plus réservé qu'aux femmes mais était mixte. Pourtant, l’expérience s’est révélée très positive : Je n’ai absolument rien appris sur le management mais je suis ressortie de cet atelier riche d’un nouveau savoir :

Je suis une vraie pro !

C’est triste à dire mais il aura fallu un atelier de 2h sur le leadership pour me rassurer sur ma façon de travailler.

Mon anecdote pourrait se lire comme étant une situation très personnelle,  un parcours individuel, un simple manque de confiance en soi. Oui, seulement voilà, je ne suis pas la seule dans ce cas. Beaucoup de femmes rencontrent des difficultés en entreprise et ces problèmes ne sont pas inhérents à une présumée "nature féminine". Des obstacles sont bien là pour empêcher les femmes de travailler sereinement, de gagner autant que leurs homologues masculins, d’atteindre les postes de direction, etc. Ces résistances sont de deux ordres : l’un externe, quand les femmes sont victimes de discriminations sexistes sur leur lieu de travail, et l’autre interne, quand elles ne se positionnent pas correctement dans la sphère professionnelle du fait de l’éducation stéréotypée qu’elles ont reçue.

Ces mécanismes sexistes qui influencent les parcours professionnels des femmes ont été très bien décrits par Brigitte Laloupe (Olympe et le Plafond de verre) dans son livre "Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ?" que je vous recommande.

S’il est quasiment impossible d’influer sur les résistances externes à l’échelle individuelle, en revanche il est toujours possible de travailler sur nos blocages pour déployer nos ailes et nous imposer dans le monde du travail.


 

Quelques liens sur le sujet :

Le prochain séminaire organisé par Social Builder sur le leadership au féminin aura lieu les 16 et 17 décembre à Vincennes.

« Leadership au féminin » d’Eléna Fourès

Site de coaching pour les femmes - bibliographie

Interview de Valérie Rocoplan, auteure de «Oser devenir la chef»

Site MaViePro

 


1 novembre 2011

Sexisme sous le sapin

boule noelLes catalogues de jouets envahissent peu à peu nos boîtes aux lettres pour nous donner la tendance ludique de ce Noël 2011 et, malheureusement, il n’y a aucune surprise cette année… le Père-Noël est toujours aussi sexiste. Je tiens d’ailleurs à le remercier chaleureusement  de m’épargner ainsi une analyse fastidieuse de ses catalogues. Il me suffit de mettre un lien vers l’article que j’avais écrit l’année dernière puisque absolument rien n’a changé. Les filles sont toujours condamnées à jouer les princesses dans un univers exclusivement rose. Quant aux garçons, ils n’ont pas d’autres choix que d’aimer la mécanique et les super-héros.

Généralement, c’est à ce moment-là qu’on me tient le fameux discours « c’est normal, c’est inné, tu vois le mal partout ». Eh bien, permettez-moi de vous dire que, NON, les filles et le rose ce n’est pas génétique ! Les garçons et le bleu, non plus ! C’est tout simplement une invention du marketing pour augmenter les ventes.

Courrier International, dans son n°1090, a eu la bonne idée de traduire un extrait du livre de Peggy Orenstein, Cinderella Ate My Daughter (Cendrillon a mangé ma fille), pour nous donner un aperçu de son analyse des effets du marketing sur les petites filles. Morceau choisi :

« Jusqu’au début du XXe siècle, il n’y avait pas de code couleur pour les enfants : avant l’arrivée des machines à laver, tous les bébés portaient du blanc pour des raisons pratiques, puisque la seule manière d’avoir du linge propre était de le faire bouillir. Qui plus est, garçons et filles portaient à l’époque des tenues qui n’étaient propres à aucun des deux sexes. Quand la layette a commencé à prendre des couleurs, le rose était en fait considéré comme une teinte plus masculine, une version pastel du rouge, la couleur associée à la force. Le bleu, associé à la Vierge Marie, à la constance et à la fidélité, symbolisait la féminité. On ne sait pas exactement quand ni pourquoi la permutation a eu lieu […] Ce n’est que vers le milieu des années 80, époque où l’amplification des différences d’âge et de sexe devint une stratégie clé du marketing ciblant les enfants, que le rose entra véritablement en jeu et qu’on se mit à penser qu’il plaisait forcément aux filles, qu’il était un élément de leur identité féminine, au moins pendant les premières années cruciales de leur vie. »

Peggy Orenstein, Cinderella Ate My Daughter - Traduction Courrier Internantional, n°1090

 

L’article du Courrier International faisait également part du travail de la photographe sud-coréenne JeongMee Yoon qui "interroge le rôle du marketing dans l’identification des enfants à un genre donné. […] Filles et garçons sont photographiés au milieu de leurs jouets, vêtements et accessoires, qui sont toujours soit roses, soit bleus". Vous pouvez voir ses photos sur le site www.jeongmeeyoon.com. Ces images sont frappantes. Elles montrent l’ampleur du phénomène et à quel point nous offrons un monde monochrome aux enfants.

S’il n’y avait que la couleur encore, mais souvent cette monochromie s’accompagne d’un choix sexiste des jouets. Ce sont avant tout les robes de princesses, les fers à repasser, les tables à langer, les bijoux qui sont roses. Le message envoyé aux petites filles est clair : tout ce qui est rose n’est fait que pour vous, ces objets constituent votre identité. Sachant cela, souhaitons-nous répondre à l'injonction marketing ou préférons-nous offrir de nouveaux horizons aux enfants?

Sinon, le 17 octobre, j’ai assisté aux Assises de l’IEC dont le thème ce jour-là était "On ne naît pas scientifique, on le devient". Je vous invite à lire le résumé de ces tables rondes sur le site Egalité Infos même si cela n’a vraiment, mais alors VRAIMENT, aucun rapport avec mon histoire de jouets sexistes ;-)

 

 

12 octobre 2011

Informati... quoi? INFORMATICIENNE!

milleniumLe 3 mars dernier j’assistais à une conférence passionnante intitulée «Opératrices de saisie ou hackeuses : la place des femmes dans les métiers des technologies de l’information et de la communication».

J’avais bien sûr prévu de vous en faire un compte-rendu détaillé sur mon blog mais, comme l’ont remarqué mes fidèles lectrices, ma vie secrète m’a bien trop accaparée ces derniers mois pour me permettre de bloguer régulièrement. Heureusement, la BNF, co-organisatrice de la dite conférence, a filmé les propos de l’intervenante, Isabelle Collet, et a mis la vidéo en ligne!

Devinez qui va échapper à la rédaction d'un billet et va simplement vous donner un lien sur lequel cliquer :-)   (je sais, je devrais écrire pour Les Paresseuses).

Donc voici le lien pour découvrir Isabelle Collet retracer une brève histoire de l’informatique et présenter la place des femmes dans ce secteur. Malheureusement, la BNF a uniquement filmé la conférencière en gros plan, délaissant ainsi tous les supports visuels qu’elle nous a montrés. C’est dommage mais cela ne change rien à la qualité de son intervention.

Si ce sujet vous intéresse, je vous laisse la bibliographie distribuée ce jour-là.

 

Cette intervention s’inscrivait dans un cycle de conférences organisées par la BNF et l’association Femmes et Sciences. Vous pouvez retrouver les vidéos de trois d’entre elles sur le site de la BNF:

- Science et plafond de verre : diversité des parcours et des approches par Claudie Haigneré et Jacqueline Laufer

- L’accession des femmes aux études de médecine en France (1870-1900) par Simone Gilgenkrantz

- De Sofia Kovalevskaya à Dorothy Hodgkin : les femmes scientifiques en Europe par Annette Vogt

 

Ada_Lovelace

GraceHopper

Ada Lovelace (1815-1852) considérée comme "le premier programmateur de l'histoire", et Grace Hopper (1906-1992) conceptrice du premier compilateur et du langage COBOL.

 

 

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22 août 2011

Rosa Bonheur

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Pour les Parisiens branchés, Rosa Bonheur est une sympathique guinguette située dans le parc des Buttes Chaumont. Pour d’autres, il s’agit d’une artiste peintre du XIXème qui a marqué son siècle non seulement par son art mais également par son mode de vie.

Fille d’un saint-simonien, Rosa Bonheur (1822-1899)  grandit sans subir les contraintes inhérentes à son sexe, recevant une éducation très libérale. Son père décèle très tôt ses talents de peintre et l’encourage fortement à continuer dans cette voie. Elle choisit de se spécialiser dans les représentations animalières et, chose exceptionnelle pour une femme à l’époque, réussit à vivre de son art, vendant des toiles en France mais également à l’étranger. Sa renommée et son succès sont tels que la Princesse Eugénie lui remet la Légion d’Honneur en 1865.

Si vos pas vous mènent du côté de Fontainebleau, sachez qu’il est possible de visiter son atelier à Thomery. Renseignements ici.

Rosa Bonheur est également connue pour avoir porté le pantalon à une époque où ce vêtement était formellement interdit aux femmes. Afin de pouvoir être à l’aise en peignant, tous les six mois, elle devait demander une dérogation auprès de la préfecture pour avoir l’autorisation de se "travestir".  D’ailleurs, les Parisiennes actuelles devraient faire de même puisque l’ordonnance du 16 brumaire an IX,  interdisant aux femmes le port du pantalon à Paris, n’a toujours pas été abrogée.

Quant à la guinguette des Buttes Chaumont, elle a beau porter le nom de cette femme exceptionnelle, cela n'en fait pas un haut lieu des nuits féministes pour autant. A en croire la page d’accueil de son site internet ce serait même  tout le contraire: "Message aux garçons adeptes de Rosa et aux nouveaux venus: faites la fête en respectant les filles et optez pour le mélange des genres."

Pour aller plus loin:

- Le site du musée d'Orsay pour découvrir l'un des tableaux de Rosa Bonheur.

- Un reportage diffusé sur France2, consacré à l'atelier-musée de Thormey

- Un audioguide pour une promenade sur les pas de Rosa Bonheur

- Un article de la revue Clio sur les archives de la Préfecture de Police de Paris et les fameuses autorisations de travestissement

Bibliographie:

CHRISTINE BARD. Une Histoire politique du pantalon. Editions du Seuil, 2010, 392p.

MARIE BORIN. Rosa bonheur : Une artiste à l'aube du féminisme. Pygmalion, 2011, 442p.

DANIELLE DIGNE, Rosa Bonheur ou l'insolence : l'histoire d'une vie 1822-1899,

Paris : Denoël-Gonthier, 1980, 199p.

ANNA KLUMPKE, Rosa Bonheur : sa vie, son œuvre, Paris : E. Flammarion, 1908, 445p.

Gallica (livres numérisés)

FREDERIC LEPELLE DE BOIS-GALLAIS. Biographie de Mademoiselle Rosa Bonheur. Paris : E. Gambart, 1856, 32p.

EUGENE DE MIRECOURT. Rosa Bonheur. Paris : G. Havard, 1856, 94p.

 

 

 

 

 

29 avril 2011

Cadeau

Titre_d_fPour me faire pardonner mon absence, voici un cadeau rien que pour vous: CADEAU

Bonne lecture!

11 mars 2011

Libres comme l'air

 

aviatricesSi l’Association Française des Femmes Pilotes devait organiser une exposition sur les pionnières de l’aviation, combien de femmes pourraient y figurer à votre avis ? Une ? Deux ? Trois ? Qui dit mieux ?

Jusqu’au samedi 12 mars, la mairie du 16ème arrondissement de Paris accueille l’exposition "Femmes pilotes, des pionnières aux astronautes" et  vous invite à découvrir 28 portraits de femmes qui ont marqué les débuts de l’aviation en France. Oui, j’ai bien écrit 28 et ce chiffre correspond uniquement aux premières aviatrices. Je n’ai pas compté les autres pilotes présentées dans cette exposition : vélivoles,  pilotes de ligne, pilotes d’essai, astronaute, etc.

Que les lectrices habitant loin de Paris se rassurent, l’exposition est surtout constituée de panneaux comportant un bref résumé des exploits des unes et des autres, agrémenté de quelques photos. Il est donc possible d’en savoir plus sur la plupart de ces femmes en faisant des recherches sur le net. Néanmoins, je recommande aux Parisiennes de faire le déplacement, si elles le peuvent, car certaines photos viennent de collections privées et ne sont donc pas visibles sur Internet et puis les biographies de certaines aviatrices sont introuvables sur la toile. De plus, c’est un vrai plaisir de discuter avec la personne qui a conçu cette exposition, Michèle Seignette, qui est intarissable sur le sujet et qui vous fera partager toutes les petites anecdotes qu’elle a découvertes en faisant ces recherches.

Donc, pour celles qui veulent en savoir plus, voici de quoi cliquer (Liste non exhaustive. Certains liens mènent vers des sites anglophones, un comble quand il s’agit de biographie de pilotes françaises!) :

Thérèse Peltier (1873-1926)

Elise Deroche (1886-1919)

Hélène Dutrieu (1877-1961)

Marthe Niel (1880- ?)

Marie-Louise Driancourt (1887-1914)

Marie Marvingt (1875-1963)

Jane Herveu (1885-1955)

Béatrix de Ryk (1888- ?)

Marthe Richer (1889-1982)

Hélène Boucher (1908-1934)

Amélia Earhart (1897-1939)

Jacqueline Auriol (1917-2000)

 

Je m’arrête là, faute de temps, et vous laisse avec quelques références si vous souhaitez approfondir le sujet :

LIVRES

"Aviatrices, un siècle d’aviation féminine française", Editions Altipresse.

"Elles ont conquis le ciel : 100 femmes qui ont fait l’histoire de l’aviation et de l’espace", Bernard Marck, Editions Arthaud.

"Des femmes dans l'aéronautique", Xavier Masse, Nouvelles Editions Latines.

LIENS

Hommage aux aviatrices

Dates clés de l'aviation

Les femmes et l'aviation

 



28 février 2011

8 mars

 

cri_femmeOublions cette date comme étant la journée de LA Fâââme et son lot de niaiseries roses qu’on essaie de nous refourguer (comme si les niaiseries rouges de la Saint Valentin n’avaient pas suffi) et faisons plutôt le point sur toutes les initiatives intéressantes qui vont se dérouler la semaine prochaine. Je prie mes lectrices provinciales et étrangères de bien vouloir m'excuser, ce récapitulatif ne concernant que Paris.


La mairie de Paris organise de nombreux événements sur des thèmes très variés. Certains arrondissements ont fait le choix de proposer des projections ou des représentations théâtrales sur la vie des femmes, d’autres ont préféré organiser des conférences pour faire le point sur les discriminations, les violences, les difficultés rencontrées par les femmes, d’autres encore ont choisi de mettre en avant des femmes au parcours atypique. Pour accéder au programme détaillé, c’est ici.

A noter également…

Le 7 mars de 9h à 17h30 : journée d’étude organisée par le Centre Hubertine Auclert sur le thème "de la discrimination originelle à la multiplication des discriminations ?"

Le 8 mars à 17h45 : projection du documentaire "Bienvenue dans la vraie vie des femmes" organisée par le CNDP à la Librairie de l’éducation dans le VIème.

Le 8 mars à 16h : conférence "Les Françaises et la conquête de l’air et de l’espace" à la mairie du XVIème.

Du 8 au 13 mars : exposition photo pour dénoncer le viol comme arme de guerre (Espace photo BETC dans le Xème).

Du 9 au 12 mars : exposition sur les femmes pilotes à la mairie du XVIème.

Le 9 mars à 20h : l’association Thucydide propose un café-histoire consacré aux « femmes de/au pouvoir en France de la Révolution à nos jours » (Bistrot Saint-Antoine sans le XIIème).

Le 10 mars de 16h à 19h : le CNAM propose une rencontre autour du thème « Femmes, économie et développement ».

 

La journée internationale des femmes c’est également l’occasion de battre le pavé pour éviter qu’on nous prenne pour des paillassons et pour soutenir les femmes en lutte partout dans le monde. Rendez-vous donc le 5 mars à 14h30, au Trocadéro.

 

Je profite de cette journée consacrée aux femmes pour vous offrir un joli panier de blogs dont les auteures ne sont pas des hommes.  Je ne les ai pas cueillis sur la toile mais IRL grâce au Montmartre des Blogueuses qui s’est déroulé mardi 22 février.

Les amoureuses de la photo apprécieront l’œil de Luciole et le blog consacré à la photo pour les nuls.

Les sportives ne manqueront pas de visiter Entrées en lice et le blog d’une femme de sportif.

Celles qui ont envie d’évasion pourront aller jusqu’à Chouyo’s world.

Celles qui souhaitent se lancer dans la belle aventure de l’adoption trouveront conseils auprès de Moushette.

Les germanophones redécouvriront la France à travers le regard de Charlotte.

Les féministes cliqueront, si ce n’est déjà fait, sur Olympe.

Les working girls geeks féministes cliqueront sur Poto-Mitan.

Les dévoreuses de chroniques seront rassasiées en lisant le Nectar du Net, Luciamel et les Tribulations de Mao.

Celles qui aiment croquer la vie seront enchantées de parcourir le carnet ordinaire de Mamzelle Carneto.

Les cuisinières en quête de nouvelles recettes pourront parcourir Hérold Boulevard.

Pour une analyse politique de pointe, rendez visite à CyCee,  Elsasol et à Polluxe.

Et si vous voulez découvrir le blog underground de Paris, suivez l’UrbanStrat.

Bonne lecture !


4 février 2011

Mon féminisme

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L’association Osez le Féminisme propose à ses adhérent-es de choisir la citation qui illustrera leur carte de membre. Le choix est donné entre 8 célèbres propos féministes. En les lisant, je me suis dit que, finalement, choisir l’une d’elles revenait à définir son propre féminisme.

Pour ma part, j’ai vite évincé les anachronismes: « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune » (Olympe de Gouges) ;

Ainsi que les slogans auxquels je n’adhère pas: « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette » (Slogan du MLF) ;

Idem pour les citations qui ne pointent qu’une partie du problème: « Le féminisme n’a jamais tué personne – le machisme tue tous les jours » (Benoîte Groult).

 

J’ai ensuite hésité en lisant ces lignes de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient » ou encore « Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres ». Celles et ceux qui ont lu le Deuxième Sexe connaissent toute la réflexion de la philosophe qui se cristallise dans ces deux phrases mais qu’en est-il pour les non-initiés ? Sorties de leur contexte, ces phrases ont-elles la même portée ? Pas sûr.

Finalement, j’ai préféré voter pour une citation de Rebecca West : « Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson. »

J’ai toujours adoré cette citation. Elle a beau être un peu longue et un peu moins claquante que les autres, je trouve qu’elle résume bien ce féminisme quotidien qui nous pousse à nous accomplir malgré les embûches imposées à notre sexe. C’est la citation idéale pour représenter mon féminisme de tous les jours, un féminisme intime, celui qui tente de se frayer un chemin au milieu du sexisme ordinaire.

En revanche, s’il fallait choisir une phrase pour symboliser mon engagement féministe, je ne pense pas que j’aurais choisi les mots de Rebecca West, ni aucune des autres citations proposées par Osez le Féminisme. Il est temps de prôner une nouvelle forme de militantisme qui inviterait les femmes ET les hommes à lutter contre toutes les formes de sexisme, y compris celles dont sont victimes les hommes.

Aux journalistes de la revue Sciences Humaines qui se demandaient l’année dernière à quoi ressemblait "l’ère du postféminisme", je réponds qu’ils peuvent oublier leurs "phallic girls" ou leurs soi-disant  "féministes voilées" et qu’il aurait été préférable qu’ils parlent d’humanisme tout simplement.

Si le féminisme a si mauvaise presse, c’est en grande partie à cause de l’image déformée que nous en avons : une image de femmes en guerre contre les hommes. Pour moi, le féminisme est synonyme de liberté, une liberté pour tous les êtres humains sans le spectre des discriminations. Du coup, le mot féminisme paraitrait presque inapproprié. Faut-il parler d’humanisme ? Faut-il trouver un néologisme plus adéquat ? Je laisse ça aux intellectuels que ça pourrait amuser et je garde pour moi le terme FEMINISME pour le plaisir de choquer, bousculer, ébranler, car c’est assez efficace contre les idées reçues.

Pour conclure, je laisse la parole à un homme espérant vous convaincre, si besoin est, que la gent masculine est notre meilleure alliée dans ce combat contre le sexisme :

« Le jour où nous comprendrons, nous les hommes, qu'il faut arrêter de vous déifier inconsciemment (transfert affectif, peur de la femme, possessivité, etc.), mais aussi de vous diminuer dans la réalité (salaires, discriminations, sexisme, machisme etc...), vous mesdames (et mesdemoiselles, d'ailleurs cette distinction mariée/pas mariée prouve bien ce que je dis, elle m'insupporte quelque part), je disais donc le jour où nous comprendrons cela, pour simplement vous replacer dans votre contexte (qui est celui d'un être Humain, ni plus, ni moins) je pense qu'on aura vraiment avancé.

Et aussi : le jour où vous comprendrez cela, par rapport aux hommes, mesdames (y a pas de raison : chacun DOIT faire un effort!) »

Merci Toff de Aix - http://francedapresdemain.blogspot.com

Et pour vous, c’est quoi le féminisme ?



 

 

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